J’avais d’autres projets de lecture, mais au sortir du voyage Outre-terre de Jean-Paul Kauffmann, le colonel Chabert s’est imposé à moi. Jean-Paul Kauffmann en a du reste si bien tiré la substance en matière d’identité, de dépouillement, de mort sociale, que ce fut une découverte déjà habitée d’un regard éclairé. Moins de fraîcheur mais plus de lucidité. Au-delà de sa grande justesse existentielle, j’ai trouvé le texte plaisamment romanesque dans sa première partie, un peu trop appuyé dans la seconde et lapidaire sur la fin. Une construction volontaire et orientée au-delà de l’histoire qui déroute et attire l’attention.