Dominique Sampiero, Les encombrants

Dominique Sampiero, Les encombrants

Gare d’Albi

Une écriture poétique, qui se mêle aux arbres, à la terre, à l’herbe et les enlace.

Ici les êtres sont d’argiles : Trois fermiers responsables de la pluie, du beau temps et de toutes les terres environnantes. […] Une poignée d’enfants, en pagaille ou en rang, désirés ou tombés du ciel. Une veuve pour se souvenir. Un alcoolique pour oublier. (32) Et Jean, l’amant de la pluie, qui vit librement, dans les limites de son égarement : La parole est si forte en lui qu’elle écrase sa langue et la tient serrée contre son palais, attachée à un piquet comme une chèvre. Les hommes et les femmes du village le prennent pour un idiot. (37)

Une jolie peinture de la sensualité naissante de l’adolescence.

La brutalité finit par faire poindre ses épines au milieu des champs de blé, mais le traitement littéraire ne trahit pas sa tendresse pour autant. Très beau !

 

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