Algernon Blackwood, L’homme que les arbres aimaient

Algernon Blackwood, L’homme que les arbres aimaient

L’autre jour, à la médiathèque, j’ai trouvé une table parsemée de petits livres aux couvertures qui m’ont sauté aux yeux. Il s’agissait de publications de l’Arbre vengeur. Titres, couvertures inusitées et résumés accrocheurs m’ont séduite, j’en ai attrapé deux.

Jolie découverte ma foi que cet homme que les arbres aimaient. Lovecraft est cité en référence dans l’introduction, et effectivement, on retrouve ce charme désuet magnifiquement porteur d’atmosphère. L’intrication des mondes est palpable. Des êtres mystérieux et évanescents se laissent entrevoir. Les êtres humains les plus influençables glissent dans une fascination morbide pour les univers situés au-delà de notre espace-temps.

Les événements mystérieux surgissent devant ceux qui, par don d’émerveillement ou par imagination en guettent l’arrivée. Mais la plupart des gens passent devant des portes entrebâillées en les croyant closes et ne prennent pas garde aux vagues frémissantes du rideau des apparences qui dissimule le monde des causes premières. (313)

Les personnages passent d’une terreur à une autre avec constance. Des sanglots de terreur retentissent; une expression de véritable terreur ou un tremblement de terreur assaillent les personnages; une terreur assez effrayante survient. De manière générale, nous avons affaire à une terreur entretenue sans cesse. Algernon Blackwood n’a pas peur du mot et sa récurrence est assez impressionnante. Il l’équilibre parfois d’une atmosphère d’horreur, d’une vieille impression d’horreur ou de l’horreur la plus affreuse, mais dans une moindre mesure.

Et je serai assez curieuse d’entendre le Danube :

émettre cet étrange son sifflant qui lui est particulier et qu’on attribue au frottement des galets à la surface de son lit, tant son cours est rapide. (30)

 

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