Honoré de Balzac, La femme de trente ans, lu par Élodie Huber

Plateau du Lévézou, puech Monseigne - Honoré de Balzac, La femme de trente ans, lu par Élodie Huber

Plateau du Lévézou, puech Monseigne

Quel farceur ce Balzac ! Il est polymorphe et à l’intérieur d’un même livre peut changer de registre sans sourciller. Nous avons ici un assemblage hétéroclite qui va du plaidoyer pour la condition féminine au roman d’aventure le plus rocambolesque.

Honoré de Balzac se fait le porte-parole des femmes à travers une confession émouvante sur les rets du mariage, la vente des jeunes-filles, leur désarroi devant les réalités de l’amour physique, la maternité de cœur par rapport à la maternité de chair.

Le mariage, tel qu’il se pratique aujourd’hui, me semble être une prostitution légale. (X 12:30)

Il nous parle des femmes de son époque en bousculant les normes sociales avec lucidité et honnêteté. Élodie Huber lui prête sa voix posée, calme, attentive, tout entière présente à ce curieux collage de textes qui s’écoute sans déplaisir même si l’on est parfois un peu désarçonné par les changements de paliers, le plus surprenant restant cet épisode maritime où l’émancipation de la femme trouve son expression dans la piraterie.

Dieu n’a pas fait une seule loi de malheur, mais en se réunissant, les hommes ont faussé son œuvre. Nous sommes, nous, femmes, plus maltraitées par la civilisation que nous ne le serions par la nature. (X 11:40)

 

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