Dans un premier temps, j’ai écouté cette histoire de tempête dans des bus bondés et brinquebalants, transposition immédiate des conditions de navigation et de l’agrippement nécessaire à son voisin décrits par Joseph Conrad. Expérience plutôt décoiffante qui donne une dimension dantesque aux trajets quotidiens en transports en commun !
Pour le reste, je suis passée à côté de ce texte. C’est une littérature dure. J’ai été déstabilisée par le fait que je ne comprenais pas l’intention de l’auteur. Aime-t-il ses personnages ? Se raille-t-il d’eux ? Cherche-t-il simplement à dépeindre des caractères ?
Je garde une impression de confusion, dominée par l’image cauchemardesque de la masse informe des coolies chinois malaxée comme une pâte à pain dans un pétrin. Difficile de passer outre le mépris affichés pour ces hommes décrits comme férocement agrippés à leur argent alors que leur vie physique ne tient qu’à un fil.
Inutile de te dire que je n’était guère optimiste sur nos chances de mater ces va-nu-pieds s’il leur prenait la fantaisie de vouloir s’emparer du navire. Quand on a maille à partir avec une cargaison de chinois, ça n’est jamais une partie de plaisir ! (XII 7:07)
L’occasion de faire des recherches sur Joseph Conrad pour mieux comprendre ce qui m’a échappé.