Rebecca Makkai, Chapardeuse

Rebecca Makkai, Chapardeuse

Chapardeuse ! Ce livre n’a pas pu s’empêcher de faire sonner les alarmes à l’entrée des bibliothèques, ce qui m’a obligée à vider mes sacs sous l’œil goguenard des chargés de sécurité. Le taquin !

Des personnages mal fagotés pour la vie racontés au fil de phrases bizarrement fichues. Elles ont l’air normales, jusqu’à ce qu’au détour d’une virgule – ou d’une absence de virgule, qu’on se serait pourtant attendu à voir là – apparaisse un élément mystérieux qui paraît hors contexte. Ce style foutraque participe au charme de l’histoire, et finalement s’y adapte bien. Brinquebalante, touchante d’indécision et d’impuissance, elle suscite notre tendresse et notre empathie en ce que la vie a d’incertain et de mal rangé.

Les digressions façon  atelier d’écriture donnent des idées d’exercices pour aguerrir sa plume.

La bibliothèque, sa configuration, ses habitants, ont pris vie, et pour une amoureuse des rayonnages telle que moi, ce fut un bonheur. Un bel hommage à la lecture, activité salvatrice de bien des écueils.

 

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