Daniel Pennac, Comme un roman

Daniel Pennac, Comme un roman

Le titre et le quatrième de couverture sont trompeurs. Je ne m’attendais pas à un livre parlant d’éducation et d’enseignement. Mais j’y ai quand même trouvé mon compte. Il y a de très beaux passages sur les livres et la lecture, tout en justesse et en sensibilité. La lecture comme l’amour, un temps volé sur le temps social, dilate le temps de vivre… Il y en a d’autres avec lesquels je serai tentée de discuter.

Ce que nous avons lu de plus beau, c’est le plus souvent à un être cher que nous le devons. (96)

Et bien excuse-moi, cher Daniel, mais si cet adage était relativement vrai dans mon adolescence, où, peu emplie encore, je dévorai tout ce que mes proches me mettaient dans les mains, il ne l’est plus du tout aujourd’hui. Car mes proches actuels, vois-tu, lisent très peu de romans, et pas forcément de ceux que j’aime.
Dernièrement, mes plus belles lectures me viennent :
– du Masque et la Plume
– de livres mis en avant sur les présentoirs de la Médiathèque José Cabanis de Toulouse (chers bibliothécaires inconnus et pourtant si influents sur mon continuum mental d’histoires !)
– à mon flair toujours fouissant les rayons, les étagères, Facebook et Babelio

En amoureuse des livres audio, il m’est impossible de ne pas citer cet extrait sur la lecture à voix haute, Ô combien juste :

L’homme qui lit de vive voix s’expose absolument. S’il ne sait pas ce qu’il lit, il est ignorant dans ses mots, c’est une misère, et cela s’entend. S’il refuse d’habiter sa lecture, les mots restent lettres mortes, et cela se sent. S’il gorge le texte de sa présence, l’auteur se rétracte, c’est un numéro de cirque, et cela se voit. (196)

 

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