Le maintien de la vérité est si difficile.
Une littérature que j’ai longtemps tenue pour « du roman de grand-mère à l’eau de rose » avant que je ne finisse par aller au-delà de mes préjugés sur des instances amicales.
Elizabeth Goudge, c’est d’abord une écriture de la grâce et de l’initiation intérieure; une immédiate poésie portée par la liberté des grands espaces et de l’étendue du ciel.
On se retrouve en général dans des histoires d’amour follement romanesques, mais si bien écrites qu’on se laisse enchanter par l’atmosphère; des histoires de princes et de princesses sans mièvrerie.
De prince il s’agit ici effectivement, et plus précisément du futur roi Charles II d’Angleterre. L’aspect historique court tout au long du roman mais en filigrane. Cela ne gène nullement la lecture si on ne s’y intéresse pas. Après quelques recherches je me suis d’ailleurs rendue compte que l’auteur avait beaucoup romancé les faits historiques, et notamment les caractères des protagonistes principaux.
Malgré la magie des débuts, la confrontation de la grâce et de la réalité ne se fera pas sans dégâts…