Elizabeth Goudge, Le jardin de Belmaray

Elizabeth Goudge, Le jardin de Belmaray

C’est de cette façon que mon âme la suivait, avec légèreté et bonheur, et je serais débarrassé de tous mes grands tourments. (319)

Les romans d’Elizabeth Goudge sont mes Harlequins à moi, mon pays des Bisounours. Il s’en dégage un charme ancien, une morale élégante. John, Margary ou Winkle sont des êtres fragiles et sensibles qu’un romarin peut émouvoir. Simples passants, leur existence suit la course des nuages. On jardine, on bine, on plante des géraniums, on arrache des orties. L’entretien des sentiments humains passe avant tout autre chose. Elizabeth Goudge a l’art de rendre compte des affinités de cœur.

Je vendrai mon âme au diable qui est en moi. (183)

Le jardin de Belmaray est un endroit où les bonnes intentions ont des effets immédiats et porteurs, où l’intégrité et l’intelligence du cœur sont valorisés, où les incompétents de la vie peuvent s’épanouir, où en somme l’être humain peut recouvrer sa pleine dignité… Et de temps en temps ça fait du bien d’y aller !

On ne peut traverser la vie sans une certaine forme d’assurance extérieure, de même qu’on ne peut circuler sans vêtements, mais il faut beaucoup de pratique avant d’être capable de cacher son manque intérieur d’assurance. (319)

Les méditations de tout le monde sont maladroites. La nature humaine l’est, et toutes nos aspirations sont aussi frustes que notre nature; mais qu’importe si elles provoquent notre développement ? (361)

 

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