Peut-être que le paysage fait partie de la réponse. (310)
Comparé à ce que notre Créateur voulait que nous soyons, tous les hommes sont des clowns. Et c’est ce que nous faisons, nous autres koshares. Nous nous livrons à des pitreries pour que les gens se souviennent. Pour qu’ils rient d’eux-mêmes. Nous sommes les clowns sacrés. (166)
Retour chez les Pueblos dans ce onzième épisode. L’atmosphère de leurs fêtes fournit toujours un décor foisonnant, surprenant et riche en couleur. Et ici nous sommes gâtés. Quasiment tout ce que j’aime chez Tony Hillerman se trouve rassemblé dans ce livre. Des notions de culture amérindienne qui me sont inconnues, une dynamique évolutive des relations entre les personnages, un humour identitaire très présent, une intrigue basée sur des ressorts traditionnels. La scène émouvante des personnes âgées isolées et la figure d’Ernie apportent même une touche d’humanité supplémentaire.
Quand avec ses amis du pensionnat, il jouait aux cow-boys et aux indiens, les Indiens étaient toujours des Cheyennes […] Aux yeux de Jim Chee adulte comme à ceux de Jim Chee enfant, le Cheyenne était l’archétype de l’Indien. (52)
Tony Hillerman rassemble Jim Chee et Joe Leaphorn dans un même service : le Bureau d’Investigations Spéciales. Ce qui ne va pas sans tensions. Leaphorn est si pointilleux… que même la poussière n’ose pas se poser sur son bureau ! Tandis que Chee prend des libertés avec les règlements. Un Cheyenne maladroit rajoute sa touche personnelle dans l’enquête.
Des clowns sacrés particulièrement habités.