Helen Macdonald, M pour Mabel

Causse du Larzac, rocs du Lauradou

J’aime Mabel mais ce qui se passe entre nous n’a rien d’humain. (300)

Cette lecture a été intense. L’obscurité parcourt les lignes par déflagrations de longs éclairs noirs et brûlants. Helen Macdonald laisse les griffes de la mort et de la peur lui labourer le bras. En toute conscience. Elle fait le pari de s’appuyer sur l’aile d’une femelle autour sortie du carton prête à tuer, comme la folle d’un roman populaire victorien et sur l’épaule d’un écrivain tourmenté, désagréable et narcissique pour retrouver la lumière après la mort de son père.

Dehors, j’oubliais que j’étais un être humain. Tout ce que voyait l’autour était cru, réel, dessiné avec une extrême précision, tout le reste s’évaporait dans le néant. (254)

Le glissement vers l’invisibilité, les modifications de subjectivité qu’entraînent sa relation avec Mabel sont fascinants. Elle les décrit sans complaisance et sans angélisme. La réalité fluctue et rester fonctionnel demande des réajustements inconfortables. Dans un monde d’êtres terrifiés par la perte, Helen Macdonald empoigne sa douleur et ces étranges excavations qui minent un esprit malade par le biais féral. Gérer son rapport à la violence animale ne va pas de soi mais pose des questions essentielles. Au bout du voyage, l’altérité. Quand on est autour, on est autour…

Rocs du Lauradou

Fritillaire

Anémone pulsatille

Causse du Larzac

Lézard vert

Ophrys mouche

Causse du Larzac

Orchis sureau

Rocs du Lauradou

 

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