Jean Carrière, Un jardin pour l’éternel

Toulouse, Grand Rond - Jean Carrière, Un jardin pour l’éternel

Toulouse, Grand Rond

Il était toujours prêt à voir un signe du ciel.

On ne sait pas si Pierre-Ézechiel est inspiré ou halluciné. Folie et ouverture spirituelle. Perte des limites habituelles, des repères sociaux. Tout entier habité de lumière, de joie et d’émerveillement. Tout entier aussi habité d’effort, de patience, de persévérance et de solitude. A tel point que la compagnie des hommes lui est une perte de temps.

On retrouve Abel Reilhan, son entêtement, son impuissance. On retrouve le Père Reilhan et ses pas dans le ciel quand il laboure les champs hauts. L’intrication mystique de la nature et des élans de l’homme est une fois de plus au cœur des interrogations de Jean Carrière.

J’ai été, comme lors de ma lecture de L’épervier de Maheux, soufflée par la puissance d’écriture de cet écrivain. Elle véhicule une dimension intérieure qui me parle au fond des tripes.

Cette transformation de la réalité par ses sens comblait en lui des vides dont il n’avait jamais soupçonné l’existence. (34)

Notre grande erreur à tous est de croire que l’homme a quelque-chose à faire ici-bas. [Mgr Darboy] (231)

 

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