Daniel Odier, Tantra

Daniel Odier, Tantra

Daniel Odier nous offre ici une présentation claire et sans ambigüités du tantrisme shivaïte. Il déblaie les idées fausses sur l’éveil – Chercher un état stable, c’est se couper du réel (74) – et fait le récit de sa relation intense avec Devi.

Cette histoire véhicule un charme vivifiant, intriguant, émouvant. Reflet d’un monde spécifique, d’une culture indienne qui au-delà des apparences touche à l’humain dans son essence. Daniel Odier plonge dans le réel de tout son corps, ose le réel, sort de l’état d’homme social le diaphragme souple comme un méduse.

J’avais la sensation d’être un feuillage léger à travers lequel passait la réalité. (207)

Beaucoup de justesse, chacun y trouvera du grain à moudre selon son expérience. Témoignage plein de fraîcheur d’une relation qui à la fois fait naître des résonances et nous échappe, nous rappelle qu’une spiritualité bien vécue ne rejette rien mais accueille toute la palette de l’expérience quotidienne dans son sein.

Les crises mystiques de l’adolescence, la révolte magnifique qui nous fait douter de la voie tracée par d’autres, un jour, nous nous en éloignons et décidons de payer une dette imaginaire à la société, nous acceptons de mourir à nous-mêmes. Et la plus grande supercherie c’est que de cette mort-là, personne ne s’inquiète. Au contraire, on la guette, on l’accueille, on la récompense. (73)

 

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