Les États-Unis comme on aime les rêver en littérature. Un peu western, un peu sauvages, un peu chamaniques. J’aime le flegme détaché de Walt Longmire qui gère à délicat renfort de bons mots et d’ironie les humeurs agressives ou piquantes de ses concitoyens et collègues. J’aime ne pas toujours comprendre les sous-entendus purement américains, passer à côté de certains dialogues, ce qui me laissera une part de surprise si je le relis dans quelques années. Je suis flattée que Craig Johnson trouve des affinités dans la culture française avec celle des amérindiens du Wyoming.
Il attendit avec cette patience typique du Vieux Monde, de ceux qui ne mettent aucun empressement à vous répondre. Les Cheyennes et les Crows étaient maîtres dans cet art, mais ce gamin était plutôt bon dans le genre. (90)
Et puis je fonds toujours devant Henri Standing Bear, bien sûr, ce trickster bienveillant dont l’apparition est à chaque fois un cadeau de l’auteur à ses lecteurs. On ne sait jamais où ce polar va nous mener, c’est une bonne route à prendre.