Après la lecture de mon premier Autofictif, j’étais très enthousiaste à l’idée que je pouvais le retrouver quotidiennement, guillerettement et gratuitement sur internet. Mais je me suis vite rendue compte que je prenais beaucoup plus de plaisir à lire les livres. Le charme de la page pleine de promesse, le chatouillement de plaisir à la taquiner, à faire durer le plaisir avant de la tourner. Le Chevillard de papier est beaucoup plus jouissif.
J’admire son art de la critique littéraire et du haïku, sa mauvaise foi assumée concernant son succès commercial. La concision est chez lui une seconde nature. Ce recueil est plus amer et plus dur. De jolies saillies en pages : 28 / 85 / 93 / 135 / 168 / 172 / 175 / 200 / 204 / 216 / 239 / 240.
(Et oui, il faudra ouvrir le livre pour les découvrir !)
À l’âge de 17 ans, ma soif de lecture était telle que la plupart des écrivains ne pouvaient pas fournir et que seul Balzac alors parvenait à l’étancher, mais cela au prix hélas d’un travail de forçat qui finit par lui coûter la vie. (28)