Sylvain Machac est doux et moelleux, on a envie de se lover dans sa voix comme un chat sur un canapé. De chats il est question dans ces nouvelles, de cailloux, de couteaux. Portrait d’une génération qui doit éveiller plus d’échos chez les japonais que chez nous. Pour ma part, je suis restée étrangère à ce livre, indifférente. Les chutes sont passées dans le flux sans je m’exclame C’était donc ça ! ni ne réagisse vraiment. Seule l’annonce du titre de la nouvelle suivante me laissait entendre que la précédente était finie. Je n’ai pas retrouvé la magie qui se dégageait de l’écriture dans 1Q84. Quand l’étrangeté s’invite, elle vire au glauque, au morbide. La version audio ne contient que huit nouvelles au lieu de vingt-trois. Je trouve fort dommage d’avoir tronqué l’œuvre originelle.