Jean-Pierre Enjalbert, Prendre fin

Jean-Pierre Enjalbert, Prendre fin

L’éditeur affiche roman en page de titre. Hors point de roman entre ces pages. Ou pas vraiment. Un protagoniste, certes. Une situation dramatique. Mais qui n’est que prétexte. Car la mort, finalement, n’est intéressante que par ses possibilités textuelles. Anti-roman ?

Le corps n’y est plus, mais ça cogite. Vif, inventif, trublion, l’esprit est alerte. Quelques piques bien senties se faufilent l’air de rien – Philippe Labro se recycle comme grossiste en clichés et le Dalaï Lama brille par sa connerie stratosphérique. Jean-Pierre Enjalbert retourne et déconstruit les phrases toutes faites, malmène les références culturelles, peaufine les chutes, jongle avec un langage à géométrie variable.

Il y a quelques passages franchement drôles. J’ai aimé la créativité littéraire de l’objet, mais par petites touches, en picorant. C’est brillant en son genre, l’écrivain s’est amusé. Le lecteur peine à ressentir la même jubilation sur la longueur.

[Lu dans le cadre de ces fabuleuses masses critiques]

 

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