Loin des vendanges avait apprécié les gorges de la Vis… et bien soit, si la trilogie des origines aime nomadiser, nomadisons… C’est donc sur l’Aigoual, entre deux bolets des sous-bois et une mémorable cueillette de coulemelles des steppes, que j’ai ouvert ce pèlerinage pour la première fois.
Vraisemblablement apéritif au roman qui va suivre (Un père que j’avais), il se présente comme un carnet, format agenda et couverture souple. Ce qui le rend tout de suite familier, proche, amical. Pas besoin de marque-pages, je le feuillette, me perd et me retrouve comme le ferai dans mes propres notes. L’écriture prend la route, se fait sinueuse. Car on essaie, autant que faire se peut, de se translater sur les départementales plutôt qu’à l’aide des autoroutes. Le voyage a du charme, sur les traces floues entre mémoire propre et mémoire transmise. Nina Berberova en disait récemment, sous mes yeux :
Chacun de nous a des souvenirs secrets et merveilleux qui remontent à son enfance, à sa jeunesse ou même à son âge adulte. Ce sont des bribes du passé qui nous sont particulièrement chères : une journée d’été, un bord de mer, les paroles ou le silence d’une personne aimée. Dans la vie réelle, il n’en reste rien. Les protagonistes, jeunes ou vieux, sont morts ou devenus méconnaissables. La maison a brûlé, le jardin a été détruit, le lieu a changé trois fois de nom, la végétation l’a envahi ou bien on y a creusé un lac artificiel. Nous sommes seuls avec nos souvenirs, comme un rêve (435 – C’est moi qui souligne)
N’étant pas d’un naturel orienté, j’ai quand même eu quelque sentiment d’égarement autour de Venarey-Les Laumes. Pour qui ne connaît pas le coin, bien que l’itinéraire soit généreusement détaillé, un flou s’installe, des grumeaux géographiques entravent la fluidité de l’imagination. Un croquis griffonné sur le carnet n’eut pas été de trop.
Bonjour
avez vous trouvé ce livre directement au Bon Albert car je ne trouve aucun référencement
je suis une passionnée de Nicole Lombard et j’ai tous ces autres livres
Hello Dominique 🙂
Oui, nous avons suivi le même parcours, de Claudie Hunzinger à « Étrangers sur l’Aubrac », puis Jean Giono… je vois les références dans vos critiques, c’est très amusant !
Ce livre est disponible au Bon Albert : bonalbert@wanadoo.fr
merci je vais le commander et selon votre suggestion je vais en profiter pour lui dire tout le plaisir que j’ai pris à la lecture de ses livres