James D. Doss, La rivière des âmes perdues

Causse du Larzac, Canalettes - James D. Doss, La rivière des âmes perdues

Causse du Larzac, Canalettes

Elle se retourna et parcourut du regard les passagers derrière elle : une femme accompagnée d’un petit enfant; deux religieuses en tout point identiques qui lisaient des romans de Tony Hillerman (…) (164)

Le clin d’œil est fort amusant. Référence que la critique s’est empressée de citer. Nous n’avons pourtant point ici la magie des paysages qui enchante les récits du pays navajo. Et pas de bulletins météo. Seul le canyon del Espiritu impose sa présence et s’inscrit irrésistiblement dans notre géographie littéraire. Par ailleurs, là où Tony Hillerman brodait finement entre croyances et rationalisme, sans jamais prendre parti, James D. Doss matérialise allègrement sorcières et fantômes !

Si j’aime cette série c’est pour Daisy Perika, la vieille chamane, si fragile physiquement, qui fait pourtant face aux esprits les plus rebutants, mais souvent en ragognant. Pour le pitukupf, si déconcertant, dont je ne connais pas d’équivalent dans d’autres traditions. Pour Coyote, vieille connaissance. Et pour l’humour décontracté typiquement américain de ses enquêteurs. Le reste, entre western, énigme qui permet assez vite de connaître l’identité du meurtrier si on la saisit au vol, romantisme langoureux, s’avale sans rechigner en guise d’accompagnement.

Canalettes

Canalettes

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Causse du Larzac

Causse du Larzac

Causse du Larzac

Causse du Larzac

 

 

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Christopher Moore, Un blues de coyote

Vabres l'Abbaye - Rougier - Un blues de coyote de Christopher Moore

Vallée du Dourdou

Chaos, voilà quel était le nouveau mot d’ordre de son existence. (217)

Sacré vieux Coyote ! Il n’a pas vieilli d’un poil ! Un spécialiste du désastre à travers les âges. Pas commode de se retrouver lié à sa force spirituelle. C’est un totem exigeant. Maladroit et incontrôlable, très perturbant pour son entourage, il se croit malin et fait beaucoup de conneries. Mais réveille les consciences routinières. Le Roublard aide à revenir aux réalités de la vie à coup de claques déstabilisantes. Ce roman d’apparence foutraque et loufoque est un fort bel hommage à sa sagesse folle. La mystique crow y est revisitée d’une manière terre à terre et concrète. Peu importe le contexte, le sens y est. Ce cher Vieux Bonhomme Coyote a trouvé là un écrivain à sa mesure.

 

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Tony Hillerman, Les clowns sacrés

Monts de Lacaune, forêt du Somail - Les clowns sacrés de Tony Hillerman

Monts de Lacaune, forêt du Somail

Peut-être que le paysage fait partie de la réponse. (310)

Comparé à ce que notre Créateur voulait que nous soyons, tous les hommes sont des clowns. Et c’est ce que nous faisons, nous autres koshares. Nous nous livrons à des pitreries pour que les gens se souviennent. Pour qu’ils rient d’eux-mêmes. Nous sommes les clowns sacrés. (166)

Retour chez les Pueblos dans ce onzième épisode. L’atmosphère de leurs fêtes fournit toujours un décor foisonnant, surprenant et riche en couleur. Et ici nous sommes gâtés. Quasiment tout ce que j’aime chez Tony Hillerman se trouve rassemblé dans ce livre. Des notions de culture amérindienne qui me sont inconnues, une dynamique évolutive des relations entre les personnages, un humour identitaire très présent, une intrigue basée sur des ressorts traditionnels. La scène émouvante des personnes âgées isolées et la figure d’Ernie apportent même une touche d’humanité supplémentaire.

Quand avec ses amis du pensionnat, il jouait aux cow-boys et aux indiens, les Indiens étaient toujours des Cheyennes […] Aux yeux de Jim Chee adulte comme à ceux de Jim Chee enfant, le Cheyenne était l’archétype de l’Indien. (52)

Tony Hillerman rassemble Jim Chee et Joe Leaphorn dans un même service : le Bureau d’Investigations Spéciales. Ce qui ne va pas sans tensions. Leaphorn est si pointilleux… que même la poussière n’ose pas se poser sur son bureau ! Tandis que Chee prend des libertés avec les règlements. Un Cheyenne maladroit rajoute sa touche personnelle dans l’enquête.

Des clowns sacrés particulièrement habités.

Rec del Bosc

Lézard vert

Lézard vert

Rec del Bosc

Gravure rupestre

Lézard vert

Gravure rupestre

Lézard vert

 

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Jean-Paul Kauffmann, L’arche des Kerguelen

Lac d'Issarlès - L'arche des Kerguelen de Jean-Paul Kauffmann

Ardèche, lac d’Issarlès

Dans cette vallée que je croyais morte, m’est révélé pourquoi le vent est à l’origine de la création du monde. (76)

Le vent gouverne l’archipel, bien qu’officiellement l’autorité française ait la maîtrise de ce district. Voilà pourquoi la France a tant tardé à exercer sa souveraineté aux Kerguelen. Face au vent, on ne domine rien. (…) Le vent proclame aux Kerguelen l’absolue fluidité des choses. L’instant n’a pas d’épaisseur, le futur n’a pas d’avenir. (90)

Par un très grand hasard, au moment où j’ai ouvert ce livre pour la première fois, j’étais en train de broder un personnage symbolique de la mythologie navajo : Homme Vent Gris. Inspiré des peintures de sables exécutées au cours des voies chamaniques, il porte à la fois le souffle du monde et celui du corps. Comme en écho avec le vent libre et primitif des Kerguelen.

Ni humaines ni inhumaines : a-humaines. (169)

Notre présence n’est pas déplacée, elle est inexistante. Nous sommes absents de ce monde apparemment sans limites. Les lignes et les volumes, la couleur de la roche sont là pour eux-mêmes. Les nuages, l’eau, la lumière qui d’ordinaire procurent un sentiment de sécurité ne suggèrent rien. (71)

Jean-Paul Kaufmann nous raconte l’espace non peuplé, non nommé, non exploité, où la soupe originelle sent la bière et où on peut attraper un arc-en-ciel à main nue. Les êtres passent et s’effacent. Ses inspirations sont bibliquement très marquées, mais il a une relation si intime avec ses sources qu’il reste ouvert à l’inconnu. Aller vers autre chose ne le rebute pas. Il pioche des citations qui entrent en résonance avec l’essentiel, avec ma proche recherche profonde. Des brumes se dissipent qui laissent la place à d’autres brumes. La justesse de ses réflexions aspire au dépouillement.

Quand on a tout perdu, on peut s’inventer l’abondance; posséder n’a toujours été qu’une histoire d’imagination. (127)

 

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John Gierach, Traité du zen et de l’art de la pêche à la mouche

Monts du Vivarais, abbaye Notre Dame des Neiges - Traité de l'art du zen et de la pêche à la mouche de John Gierach

Ardèche, abbaye Notre-Dame des Neiges

Quoi qu’en disent les cartographes, un plan d’eau qui n’abrite pas de truites n’est pas un lac, c’est un trou d’eau. (188)

Je me suis dit qu’un livre consacré à la pêche se passerait nécessairement en pleine nature, critère de plus en plus prépondérant dans mes choix de lecture. Ne pratiquant moi-même aucunement cet exercice, l’expérience ne pouvait, autre critère non négligeable, que sortir de l’ordinaire.

En un sens, les truites sont des organes fonctionnels du courant; elles servent à transformer l’eau, le soleil, l’oxygène et les protéines en conscience. (23)

Et bien m’en a pris… élégance cultivée, autodérision charmeuse, curiosité naturaliste, sens du récit qui fait papillonner les yeux, les qualités toutes britanniques de cet auteur américain m’ont portée à m’attarder comme auprès d’un bon feu. J’ai passé des heures à parcourir des pages comparant les mérites respectifs des canes en bambou, en carbone ou en fibre de verre. Je me suis passionnée pour le montage des mouches, retrouvant dans les obsessions de l’auteur pour le matériel mes propres désirs inavouables pour les fils, tissus ou aiguilles de mes occupations de broderie. Activité éminemment réelle, la pêche à la mouche prend sous sa plume une dimension de présence au monde, d’attention et d’harmonie instinctive où jolies courbeuses de canes, insectes et humains se mêlent dans la danse de la simple existence.

D’un point de vue factuel, la vison que nous avons des truites est probablement aussi faussée que celle qu’elles ont de nous, mais les idées folkloriques que nous nourrissons sur elles sont utiles, donc en ce sens correctes. (20)

Un esprit joyeux dont la compagnie berce les jours. Rendez-vous est pris pour de prochaines escapades de pêches… littéraires.

Notre-Dame des Neiges

Notre-Dame des Neiges

Chapelle

Notre-Dame des Neiges

Chapelle

Chapelle

Chapelle

Notre-Dame des Neiges

 

 

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Jean-Paul Kauffmann, La maison du retour

Peyreleau, la Jonte - Jean-Paul Kauffmann, La maison du retour

Peyreleau, la Jonte

J’aspirais à la paix, à la substance et à la fluidité des choses. (13)

Je trouvais que les bords de Marne manquaient d’oiseaux. Ici ils abondent. Et même si Jean-Paul Kauffmann leur jette parfois un regard paresseux – ce coucou qualifié de lâche et soupçonné de jouer des tours pendables, ce qui est bien le malconnaître – son attention à leur égard est palpable. Il entre en amitié non seulement avec les plumés, mais aussi avec les tilleuls, les pins, les chauve-souris, un crapaud bleu. Écoute les feuilles de platanes se dégager des bourgeons. Je me suis sentie chez moi dans cette attente des jours. J’affectionne comme lui ces plages de liberté où l’on peut s’installer en marge du temps, au cœur de la forêt, loin du monde. De son esprit fin et clair, l’auteur en tire une grande beauté dans l’expression du printemps, des ciels changeants, de l’harmonie entre la restauration de la maison et sa propre remise sur pieds.

Comment, dès lors, ne pas avoir le cœur serré en lisant dans les dernières pages de ce livre sensible publié il y a dix ans :

Je refuse toutefois de faire chorus avec les prophètes de malheur qui expliquent que la situation ne cesse d’empirer. Je ne les ai pas attendus pour me rendre compte que les quatre cavaliers de l’Apocalypse se rapprochent : la domination, la guerre, la pestilence et la mort. Je les ai vus naguère patrouiller non loin de moi. Ils s’avancent de plus en plus près. Ils ne sont plus en reconnaissance mais en terrain conquis. On ne fait guère attention à ces éclaireurs déployés, bannière au vent. Le glaive dans le fourreau bat les flancs des montures. Le chevalier noir tient une balance à la main. Ce qui est inquiétant, c’est qu’ils ont l’air calme et sûr d’eux. Il y a quelque chose d’inexorable dans leur progression. (276)

 

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Guide des lichens de France : Lichens des arbres – Chantal Delzenne-Van Haluwyn, Juliette Asta

Massif de l'Aigoual, cascade de l'Hérault - Guide des lichens de France : Lichens des arbres – Chantal Delzenne-Van Haluwyn, Juliette Asta

Massif de l’Aigoual, cascade de l’Hérault

J’aime photographier ces étals colorés qui lèchent (étymologie !) les rochers (saxicole), le sol (terricole) ou le vieux bois (lignicole) ou se mêlent aux mousses (muscicole). Mais je n’ai jamais approfondi le sujet…

À la différence des plantes supérieures, les lichens ne possèdent ni racines, ni tige, ni feuilles, mais un appareil végétatif rudimentaire : le thalle. (11)

Quel monde fascinant que celui des lichens ! La nomenclature de leurs différentes familles est à elle seule une entrée en matière au sens propre du terme. Entre les thalles gélatineux, les thalles lépreux, les thalles squamuleux et les thalles fruticuleux se révèlent couleurs, densités, substances, modes d’attachement plus ou moins fusionnels.

Il existe une concurrence vitale entre lichens eux-mêmes et entre lichens et végétaux (mousses et plantes vasculaires) qui, en modifiant les conditions du milieu, entraîne la création de microclimats et de microstations. (20)

Ce qui attire l’œil et l’esprit poétique, c’est leur aspect de monde miniature, de villages de lutins des forêts dons les habitants seraient minuscules et invisibles, voire même atmosphériques. Les lichénologues n’ont du reste pas manqué d’inspiration pour nommer leurs découvertes. On rencontre au coin du bois Phlyctis Argenta, Pustule Argentée; Nephroma Bellum, Rein charmant; Physcia Stellaris, Boudin étoilé ou encore Ochrolechia Androgyna, L’Androgyne jaune qui lèche. Toutes appellations dont la pertinence scientifique saute aux yeux quand on voit le portrait des plantes en question…

Un guide fort attachant !

 

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Nuala O’Faolain, On s’est déjà vu quelque part ?

Causse du Larzac, roc du Mérigou - On s'est déjà vu quelque part de Nuala O'Faolain

Causse du Larzac, roc du Mérigou

Mais je voulais que mes étudiants fassent quelque chose de plus difficile : apprendre à rester eux-mêmes alors qu’ils devaient sortir d’eux pour trouver un équilibre entre subjectivité et objectivité. En s’entraînant à trouver cet équilibre, celui-ci deviendrait plus stable à chaque approche de la compréhension d’une œuvre d’art. (181)

Ce que j’aime, chez Claire Keegan transparaît aussi dans l’écriture de Nuala O’Faolain. Un éclairage franc, une lucidité remarquable, mise en lumière sans concession et sans émotions encombrantes, qui met les événements et les êtres à leur juste place. Clairement la réalité. La réalité de leurs perceptions.

Ainsi j’ai la vision unique d’une certaine Nuala O’Faolain à l’âge de vingt et un ans. Elle donne l’impression d’être pleine de vie, cette jeune femme, et curieuse de tout ce qui l’entoure. (143)

J’ai beaucoup d’admiration pour la profonde honnêteté dont elle fait preuve. L’état d’esprit avec lequel elle revient sur sa vie me donne une énergie nouvelle pour reconsidérer la mienne. Elle rend compte de ses gamelles avec beaucoup de liberté. Va sur les lieux porteurs de souvenirs persistants pour [s’] en moquer, […] les forcer à s’écarter à la distance floue qui [convient]. L’évocation des personnes qui lui ont été proche est peu colorée d’attachement affectif. C’est reposant. Elle ne s’empêtre pas dans l’image qu’elle va donner d’elle-même.

Être simplement moi-même, comme le chat qui est si parfaitement et inconsciemment un chat, ne sachant pas qu’il mourra un jour. (384)

Cette façon de fonctionner en kaléidoscope, qui lui permet d’accepter qu’il n’y ait pas de fil continu dans sa vie m’a tellement touchée positivement que la postface, pleine de désarroi, m’a déstabilisée.

Dans Hamlet, quand l’esprit de son père revient pour le harceler, Hamlet saute d’un endroit à un autre, l’oreille tendue vers le sol. Êtes-vous là ? crie-t-il. Vieille taupe ! crie-t-il, en essayant de le coincer. Les vieilles taupes de mon enfance montent, malveillantes, à la surface du sol sur lequel j’essaie de tenir debout. (297)

 

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Jean Giono, Le grand troupeau

Causse Noir, Roquesaltes

Lire Giono au printemps. Comme beaucoup d’autres avant moi, je prends la bêche, je retourne la terre et je lis du Giono. La terre sur les mains, la terre dans les pages. La solidité du papier et de l’outil réunis. Le bruit et la fureur de chaque côté, qui grondent à l’horizon.

Dessous les casques, on voyait luire les yeux des hommes jusqu’au fond de la troupe. ça semblait des pierres luisantes comme quand on découvre la lanterne devant toute l’assemblée des moutons. (111)

Fureurs du monde qui grondent, éclats qui s’abattent. Pas seulement sur les hommes, qui en sont les vecteurs, mais aussi sur les bêtes, les chemins, les arbres. La grande originalité de ce roman, c’est de nous parler de 14 à ras de terre. Bêtes et bipèdes mêlés dans la même boue, harcelés par les mêmes mouches, trempés par la même pluie. Matières qui se répandent dans un monde constamment vivant, plein de paix ou plein de guerre, toujours frémissant. Quoiqu’il arrive, toujours le vent souffle, toujours les saisons se succèdent, mais la tonalité du vécu humain peut être en plénitude ou en déchirement.

Si j’étais la lampe, il pense, la lampe, l’arbre, cette table, la truie, je resterais. Si j’étais le chien, je resterais. Si j’étais le chien… (83)

Les moment, les lieux, les paysages, l’avancée des troupes, les tranchées se mélangent en un brouillard de temps et d’espace. Désorientation, hébétude. Et le désir qui s’agite dans le ventre des femmes, comme une continuité. L’esprit axé sur la conscience de vie, Jean Giono dit tout du chaos, de la souffrance qu’il engendre et de la stabilité des liens avec l’environnement naturel.

Un ronflement de douleur déborde de Jules, et Joseph est tellement lourd de sa pitié qu’il voudrait la vomir, s’en débarrasser, la vomir là au bord de la route, la laisser et s’en aller, mais plus endurer ce qu’il endure : cette force qui n’est plus qu’une petite eau perdue à lutter contre le mal des autres. (51)

Roquesaltes

Orchis brûlée

Roquesaltes

Crave à bec rouge

Causse Noir

Crave à bec rouge

Roquesaltes

Orchis singe

Causse Noir

Roquesaltes

Grand corbeau

 

 

 

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Eugène Ionesco, Rhinocéros

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L’humanisme est périmé ! Vous êtes un vieux sentimental ridicule ! (161)

De la grande tristesse qui m’a envahie devant les résultats des élections régionales de décembre dernier (et de ce qui a précédé) a émergé l’envie de retrouver ce texte, lecture de lycée, lecture d’il y a vingt ans. Voilà ce que j’aurai aimé voir diffusé à la télévision par ces temps périlleux ! Plutôt que des débats stériles, des informations déversées comme on gave des oies, une incitation à la levée de drapeaux. La rhinocérite de Ionesco a traversé son siècle pour galoper de plus belle au vingt-et-unième. Le laisser-aller mental et émotionnel, l’abandon consenti de l’intégrité, la dissolution du sentiment d’humanité, l’attraction du mimétisme, trouvent de multiples et renouvelées formes d’expression. On m’aurait dit quand j’avais vingt ans que je me retrouverai à l’âge adulte dans un monde d’aspirants rhinocéros, je n’y aurai jamais cru… c’est à pleurer.

 

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