J’avais l’âge où l’on se retrouve souvent entraîné dans de curieuses compagnies.
Le Prix Nobel et les enthousiasmes attenants m’ont poussée à replonger mon nez et mes lunettes vers les écrits de Patrick Modiano malgré une expérience précédente sans goûteux. L’objet audio est fignolé, ouvragé, soigné dans ses moindres recoins, que ce soit au niveau de la musique et des bruitages, délicats, en harmonie, que de la lecture. Une belle globalité. Patrick Modiano travaille l’intemporalité et la disparition, les identités mêlées. Une atmosphère flottante à la Proust. J’en oublie facilement d’écouter. Débordant déjà naturellement d’évanescence, peut-être que je n’ai rien à apprendre de ce type d’exercice mental et émotionnel. J’en reconnais la qualité mais il me laisse sur un sentiment de découragement total.