Clarice Lispector, Le seul moyen de vivre

Clarice Lispector, Le seul moyen de vivre

J’ai beaucoup aimé l’écouté de l’audiolivre L’imitation de la rose, et j’avais envie de poursuivre ma découverte de l’univers de Clarice Lispector. Il n’y avait à la bibliothèque que ce recueil de lettres. Ce n’est pas le meilleur livre à aborder quand on ne connaît pas l’auteur. Il faut vraiment s’intéresser à elle pour accrocher avec le livre.

Les premières lettres sont décousues, spontanées, directes. On y trouve quelques fulgurances sur la vie intérieure, la folie et la mort qu’elle frôle dans son travail littéraire.

La naissance des ses enfants marque un changement dans le style. Les lettres sont plus structurées, plus apaisées. On sent une grande tendresse dans celles qu’elle adresse à son fils. On finit sur des conseils d’écriture à une petite-fille de 9 ans, touchantes, pleines de respect et d’encouragement.

Dommage qu’on ne puisse pas donner ce qu’on ressent, parce que j’aimerais vous donner ce que je ressens comme une fleur. (86)

Tu as besoin de savoir si tu es déjà une écrivaine. Mais ne t’occupe pas de ça, fais comme si tu ne l’étais pas. Je te souhaite d’être connue et admirée seulement d’un groupe raffiné quoique grand de personnes éparpillées de par le monde. Je te souhaite de ne jamais atteindre la cruelle popularité parce que c’est mauvais et ça envahit l’intimité sacrée du cœur des gens. Écris sur l’œuf parce que c’est sûr. C’est sûr aussi d’écrire sur une étoile. Et sur la chaleur que les animaux nous donnent. (177)

 

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