Je le sais que tout irait sur des roulettes, s’il y avait des roulettes. Mais il n’y a pas de roulettes. A l’endroit où il devrait y avoir des roulettes il y a des boulons. (161)
J’ai longtemps fantasmé sur le titre de ce roman qui m’évoquait une pièce de théâtre dans la même veine que Le roi se meurt, une tragédie douce-amère aux accents ironiques. Tragédie il y a effectivement, mais plutôt sur le versant malaise. Je suis ressortie déstabilisée de ces écrits de derrière le rideau de nuages, féroces et fraternels à la fois.
On avait affaire à quelqu’un qui ne s’embarrassait pas de figurer ou non dans les Fables de La Fontaine. (120)
J’ai eu l’impression tout d’abord de retrouver la plume qui avait tracé Colline : l’inventivité des mots et des expressions, la menace, la lourdeur, le petit humain cerné de forces qui veulent l’engloutir. Puis passé la battue au loup je n’ai plus rien compris. La brodeuse, le mariage, la fascination magnétique exercée par Langlois n’ont fait qu’imprimer une perplexité grandissante dans mon cerveau. L’arrière goût glauque qui me restait dans la gorge à la fermeture du livre ne me motivant pas à en laisser infuser le sens en moi-même, j’ai cherché et trouvé une analyse approfondie sur Wikipédia. Qui met le récit en valeur et l’éclaire d’un jour fascinant. À ne lire que doté d’une solide maturité intrépide.