S. J. Watson, Avant d’aller dormir, lu par Françoise Cadol

S. J. Watson, Avant d’aller dormir, lu par Françoise Cadol

J’ai fini par comprendre l’intérêt de la fonction lecture rapide de mon baladeur mp3. Et ce livre m’y a grandement aidée. Quelle traversée du désert ! D’un côté il y a la mise en place de l’intrigue… et de l’autre sa résolution. Entre les deux ? Du récit sans consistance, aussi plat qu’une carte postale, qui n’offre aucun grain à moudre aux neurones.

C’est une littérature de l’immédiateté. Le lecteur se retrouve assimilé au chien de Pavlov : stimulus-réaction. Simulation des émotions de bases pour salivations réactionnelles efficaces et momentanées : peur, empathie, inquiétude, soulagement. L’héroïne, ingénue, prude, petit animal effaré entre deux hommes dont on se doute bien que l’un des deux est le Grand Méchant Loup, nous lit un journal intime auquel on ne croit pas une minute vu le détail de conversations interminables qu’il est censé rapporter de mémoire. Les pistes lancées à l’attention du lecteur sont tellement grossières qu’on les balaye d’un geste de la main comme une mouche agaçante.

Dommage que ce livre soit aussi mauvais, il y avait du potentiel dans cette idée d’une mémoire manipulée par des photos et des récits tronqués.

 

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