Raymond Carver, Les vitamines du bonheur, lu par Julien Allouf

The Rijksmuseum, Amsterdam RP-P-OB-30.551 - Raymond Carver, Les vitamines du bonheur, lu par Julien Allouf

The Rijksmuseum, Amsterdam RP-P-OB-30.551

Le titre est très drôle. Quand on connaît les nouvelles de Raymond Carver, vitamines et bonheur sont irrésistibles de décalage atmosphérique.

De fait, chômage, alcoolisme, bouchons de cérumen propres ou figurés, parsèment la vie des protagonistes. Comment font-ils pour se lever le matin dans un tel vide d’existence ?

l’oncle (qui) s’était mis au lit 23 ans plus tôt et y était toujours semble le plus avisé des hommes.

L’image du bébé moche qui joue avec son paon m’a interpellée. Mais comme toujours, Raymond Carver brode ses chutes en sous-entendus qui m’échappent totalement. Peut-être n’est-ce qu’un genre qu’il se donne,  entourloupe qui fait bisquer le lecteur pointilleux  et se rengorger le fan qui-crois-tout-comprendre-contriarement-aux-non-initiés.

La nouvelle Le boulanger  a un petit air fort goûteux de Stephen King.

Le lecteur est merveilleux de liberté. Il ne semble pressé par aucun impératif. Nul un choix interprétatif , nulle durée de l’enregistrement ne le taraudent. Il n’en fait qu’à sa tête, lit tranquillement, hésite parfois, puis se lance avec justesse.

[Écouté dans le cadre du Prix Lire dans le noir 2013]

 

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