Honoré de Balzac, La vieille fille, lu par Sarah Jalabert

Honoré de Balzac, La vieille fille, lu par Sarah Jalabert

Athanase… c’est la première fois que je vois ce prénom utilisé en-dehors du Génie des alpages ! Nous n’en sommes du reste pas si éloignés, car la société bourgeoise d’Alençon tient beaucoup du troupeau de brebis.

Mlle Cormon, bestiote et dévote, a du mal à décrypter les intentions sous-jacentes aux jeux mondains. Balzac est piquant, Balzac est ironique, Balzac malmène sa naïveté.

Mais Mlle Cormon prit son parti. Elle releva ses paupières, des larmes roulaient dans ses yeux, elle regarda Dubousquier tendrement : “ Si cela est, monsieur, dit-elle d’une voix tremblante, promettez-moi de vivre en chrétien, de ne jamais contrarier mes habitudes religieuses, de me laisser maîtresse de choisir mes directeurs et je vous accorde ma main. Dubousquier saisit cette bonne grosse main pleine d’écus et la baisa saintement. (XXVII 4:12)

Sarah Jalabert, à la voix douce et claire,  a une excellente diction, ce qui rend le texte intelligible malgré sa richesse. Pour une fois, le livre audio m’a donné envie d’ouvrir son pendant de papier pour mieux savourer le style, goûter le vocabulaire. Quelle langue ! Quelle claque ! Comme se prendre un arbre dans la figure quand on est dans la lune. Il est bon, parfois, de remettre les pendules à l’heure.

 

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