Pierre Vaneck, qui ne m’avait pas emballée sur un enregistrement de Lovecraft, a ici un beau timbre de voix, une jolie rythmique. Il porte le texte avec justesse, parfois un peu rapidement, mais cela donne de la vivacité. Les dialogues sont d’une fluidité remarquable. La diction est claire même dans les passages enflammés.
Encore un classique qui s’avère être un livre merveilleux. Quelle plume ! Fine, délicate, piquante, bourrée d’humour. Hervé Bazin explique d’ailleurs dans une interview ajoutée en introduction au roman, qu’il n’a pas arrêté de rire en l’écrivant.
Ce regard lucide et sans concession d’un enfant sur les adultes vaut décidément le détour. Le roman évolue avec l’âge du narrateur. L’adolescence est plus rude, plus rugueuse que l’enfance. On finit sur des parfums de rage intérieur. Je suis curieuse de la suite.