François Mauriac, Le baiser au lépreux

François Mauriac, Le baiser au lépreux

La peinture est nette, sans fioritures ni flottements. François Mauriac saisit son sujet et le met en mots d’une traite. Jean et  Noémi Péloueyre ne bénéficieront d’aucun allègement de leur peine. Étouffés par les règles sociétales, ils iront, chacun à leur manière, au bout de qu’ils considèrent comme digne dans leur enlisement. Ils sont touchants dans leur lucidité, dans le face à face clair et limpide de leurs souffrances respectives. Mais ils ne trouvent pas de chemin de traverse valable, seulement une porte de sortie définitive.

L’auteur met avec un humour cruel un livre de Nietzsche entre les mains du cloporte. À Noémie, il réserve un jeune médecin amateur de jupons aux longs yeux de mule andalouse (mon imagination s’enflamme !). Aucune perspective dans les deux cas.

Des formules saisissantes, le langage incisif de François Mauriac et voilà un roman qui peut se lire et se relire uniquement pour le plaisir littéraire d’une écriture  à couper le souffle.

 

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