Je pense que c’est le premier roman d’espionnage/sur les services secrets que j’ouvre, ce qui fait que je l’ai trouvé très exotique. L’atmosphère était pour moi inhabituelle et intrigante. Dense tout de suite, subtilement labyrinthique, John le Carré ne dévoile le propos que par touches. Il glisse de personnages en personnages, de situations en situations, sans que cela soit artificiel ou perturbant, dans une sorte de cercle qui enserre le sujet.
Je me suis un peu perdue dans les relations de pouvoir entre espions, hiérarchies et subtilités politiques mais ça n’a pas nui à ma compréhension du récit. La vision des stations touristiques suisses selon John le Carré est plutôt amusante.
Didier Weill manie les accents à merveille, les personnages ressortent dans toutes leurs forces et leurs faiblesses. J’ai passé un excellent moment.