Arthur Upfield, Un vent du diable

Toulouse - Arthur Upfield, Un vent du diable

 Bony disposait d’alliés d’une toute autre nature. Beaucoup lui étaient cependant aussi précieux que l’était l’équipement scientifique pour ses collègues citadins. Il appelait à la rescousse oiseaux et fourmis, végétation et phénomènes naturels. Une vue prodigieuse et un don d’infinie patience contribuaient largement à ses succès. (100)

N’ayant pas encore exploré les ressources des bibliothèques publiques, je saute du premier au cinquième tome, et chose amusante, ils sont apparentés. Je me croyais maligne en repérant des similitudes dans les caractères : la jeune femme de l’exploitation sans beauté particulière mais cultivée et exempte de préjugés, le cuisinier revêche et imposant, le joueur d’échec complice de Bony. Mais dans sa droiture et sa méticulosité (et par esprit taquin ?), Arthur Upfield finit par évoquer lui-même Les sables de Windee et même par révéler une amitié entre les habitants des deux livres !

La schizophrénie n’était pas encore à la mode dans les romans policiers et c’est ici un somnambule inconscient de ses actes qui étrangle à tout va. Ses crises sont provoquées par l’électricité générée par les violentes tempêtes de sable. Une interprétation très XIXe des troubles psychiques. La fascination pour la science et le paranormal. Le pauvre homme, effaré par sa nature trouble et incontrôlable, met lui-même fin à ses jours. Il tire ainsi Bony d’embarras tout en faisant preuve de sa bonne éducation anglaise que les désordres de son cerveau n’ont pas réussi à entamer.

 

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