Joseph Kessel, L’équipage

Joseph Kessel, L’équipage

Au début, j’ai cru que je m’embarquais dans un roman de gare de la même teneur que Les amants du Tage – mauvais mélo grandiloquent. Mais non. Ici, Joseph Kessel tient ses personnages dans sa poigne puissante, son écriture brute colle au sujet. Le traitement de l’histoire est efficace. Je me suis surprise à être émue devant ces hommes d’honneur nappés du nimbe mystérieux que les ailes donnent à l’homme. Le contraste entre un vocabulaire héroïque – gloire, victoire, exploit – et les aviateurs qui tombent comme des mouches fonctionne à plein. C’est une vision de la guerre et de la fraternité virile des aviateurs très romancée ceci dit. Le drame amoureux, enrichi par la thématique plus vaste du binôme, ne sombre pas dans le bas de gamme. Une petite évocation des débuts de la photographie militaire. Terrible et prenant.

 

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