André Chamson, Le crime des justes

The J. Paul Getty Museum, Los Angeles 2007.26.206.34 - André Chamson, Le crime des justes

The J. Paul Getty Museum, Los Angeles 2007.26.206.34

Paru en 1928, un an après Les hommes de la route, Le crime des justes change de registre. Sa peinture d’un clan patriarcal, famille prospère unanimement respectée dans les environs de Saint André, dont les conseils sont indiscutables, est plutôt bien ficelée. Les femmes plus privées d’air et d’espace que des citadines restent cantonnées à leurs tâches ménagères. On sent le poids d’une structure établie de longue date auquel les hommes se soumettent par habitude et commodité. Un honneur qui finira par écraser celui qui auparavant s’en enorgueillissait.

Nous ne pouvons plus échapper aux autres, pensait Conseiller en marchant, je n’aurais même pas un mois de calme avant ma mort. (334)

La scène centrale est d’une grande violence et très cinématographique.

Comme souvent chez André Chamson, les références à la morale sont pesantes et quelque peu surannées, remords, expiation, … Un certain lyrisme dans son écriture alourdit le récit. Nous lui ferons grâce, le roman datant de 1928 et lui-même n’ayant que 28 ans lorsqu’il l’a écrit. Il y a à piocher même si cette littérature ne parle plus spontanément à nos esprits contemporains.

 

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