Un curieux conte cruel porté par la voix limpide et pleine de charme de Jeanne Balibar. C’est joli et lisse, même si le fond résonne d’un criant manque d’amour. C’est peut-être cette inadéquation entre le fond et la forme qui m’a dérangée. Les paillettes orientales semées sur le gâchis d’une vie luisent d’une lueur glauque. Le thème aurait pourtant pu me parler. La perte de la grâce, l’étiolement de la vie intérieure face aux exigences du monde social. Mais la dévoreuse de livres que je suis ne pouvait sans doute pas supporter de voir cette disparition de l’inspiration créatrice en partie provoquée par la lecture. Disparition qui elle-même permet l’éveil au monde sensuel, par opposition au monde intellectuel… tout cela est trop manichéen.