Andreï Makine, Une femme aimée, lu par Bertrand Suarez-Pazos

Andreï Makine, Une femme aimée, lu par Bertrand Suarez-Pazos

Le piège est là, pour créer un îlot libéré des saletés du monde, il nous faut salir notre âme. (7:38:46)

Un début baroque et déstabilisant. Une poétique de l’abattoir  qui a de quoi surprendre les lecteurs habituels des romans d’Andreï Makine. La trame est longue à se dessiner et j’ai failli lâcher prise à de nombreuses reprises. Violence et passions, amour du pouvoir, nombreuses répétitions, comme hypnotiques, des mêmes faits et des mêmes images. La lectrice est heurtée et malmenée. Il y a pourtant une cohérence interne qui soutient le récit. Mais on ne la saisit que sur la fin. La grâce s’éveille, l’apaisement se soulève au milieu du chaos par l’apparition de petits poissons oranges. Fureur et candeur. Le constat reste amer malgré les belles scènes finales. Les petits poissons peuvent-ils échapper à la nasse carnassière de l’Histoire ? Le roman manque d’une fluidité globale.

 

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